13ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 21 juin 2009Textes bibliques : Lire
L’évangile de ce jour, nous montre Jésus accueilli par une grande foule. Dès son arrivée, il rencontre des gens éprouvés par la souffrance. Arrive un chef de synagogue qui le supplie pour sa fille en danger de mort : “Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.” Voilà une prière qui correspond exactement à la mission que le Père a confiée à Jésus. Lui-même avait dit un jour : “Je suis venu pour que tous les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance.”
Jésus se met donc en route avec ce père de famille. Il s’arrête en route pour répondre à un autre appel à la vie. Une malade s’approche de lui et touche son vêtement pour être guérie. Il s’arrête pour souligner ce qui est important chez cette femme. Il ne lui dit pas : “Tu es guérie” mais “ta foi t’a sauvée.” Cela veut dire quelle va pouvoir trouver une relation vraie avec Dieu ; avec ses frères, elle pourra aller à la synagogue pour chanter la gloire de Dieu. Elle pourra aussi retrouver des relations normales avec son entourage. C’est cela être sauvé, pas seulement être bien dans sa peau, mais être bien avec les autres, être réintégré dans une communauté. Nous aussi, nous pouvons demander au Seigneur de partager sa foi, de nous approcher de lui pour être guéris de notre mal, de notre péché, de nos paralysies spirituelles. Le Christ se présente à nous comme celui qui nous redonne vie et nous relève.
Aujourd’hui encore, des hommes, des femmes et des enfants sont éprouvés par des souffrances de toutes sortes, la maladie, l’accident, le handicap. Nous sommes souvent maladroits par rapport à une personne qui souffre. Et pourtant, il suffit de bien peu de choses pour la réconforter : prendre le temps de l’écouter, donner la main, faire le geste qui apaise, offrir des fleurs. Pensons aussi à ceux et celles qui connaissent le chômage, la pauvreté, le terrorisme, les guerres, les famines, la prison. Durant des années, tout va bien, puis c’est le coup dur, le licenciement, le chômage. Pendant des mois et des années c’est souvent la galère, le mépris et les humiliations.
Les textes bibliques de ce dimanche nous disent que “Dieu n’a pas fait la mort. Il ne se réjouit pas de voir mourir les siens.” L’Ancien Testament nous annonce que Dieu a vu la misère de son peuple ; et il fait appel à Moïse pour le libérer et le conduire vers la Terre Promise. Et quand Jésus rencontre des gens affrontés au mystère du mal, de la souffrance et de la mort, il commence par lutter contre ce mal. Il met en œuvre la puissance créatrice de Dieu qui est en lui pour faire échec au mal. Alors oui, nous pouvons toujours aller à Jésus quand nous nous sentons pécheurs. “Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.”
La bonne nouvelle de ce dimanche c’est que Dieu ne veut pas la souffrance ni la mort. C’est vrai que pendant des générations, on a fait une mystique de la souffrance. Mais la volonté de Dieu ne peut être “sur la terre comme au ciel” qu’une volonté d’amour. Et si nous voulons être fidèles à cette volonté, il nous faut faire comme Jésus et lutter contre toutes les forces du mal et de la souffrance. La question n’est pas seulement d’aller vers les pauvres et vers ceux qui souffrent. Le plus important c’est de bâtir avec eux en luttant à leurs côtés, en construisant avec eux un monde plus juste, plus fraternel et plus solidaire.
Si nous croyons au Dieu qui ne prend pas plaisir à la perte des vivants, il faut que cela se voie dans notre vie. En tant que chrétiens, nous nous opposerons à l’avortement et à l’euthanasie. Nous nous opposerons à toutes les atteintes à la vie qui s’étalent au grand jour dans notre société. Nous réagirons contre la délinquance routière, l’alcoolisme, le commerce des armes, la destruction de l’environnement.
Il nous faut le dire et le redire inlassablement. Notre Dieu ne veut pas le mal. Il a créé tous les êtres pour qu’ils grandissent et s’épanouissent. Il a créé l’homme à son image et à sa ressemblance pour qu’il respecte et protège le don de la vie. Demandons-lui pardon pour toutes les fois où nous avons oublié cette vocation. Que son Esprit nous rende audacieux et inventifs pour défendre la vie partout où elle est menacée. En célébrant l’Eucharistie, nous accueillons cet amour qui est en Dieu. A la fin de la messe, nous serons tous envoyés pour le porter et le communiquer à tous ceux qui nous entourent. Prions le Seigneur pour qu’il nous garde fidèles à cette mission.
Abbe Jean, encore une fois un tres grand merci pour votre devouement a vouloir toujours nous nous nourrir spirituellement et ce, a temps. Dans cette homelie du 13 eme dimanche ordinaire, j’ai ete le plus frappe par le sens a donner a l’expression passive qu’est “Etre sauve”:pas seulement etre bien dans sa peau….”. Une temptation a laquelle nous cedons beaucoup. Ils sont nombreux parmi nous, ceux qui ne souhaitent qu’etre sauves physiquement. Pour ceux-la, le salut partiel qu’est ce bien-etre physique vaut plus que tout et il est pour eux une urgence, une condition sine qua non pour etre en relation permanente avec Jesus. Or etre gueri physiquement aujourd’hui ne signifie pas que l’on ne tombera plus jamais malade! Il y a quelque trois mois passes, qu’un feuilleton qui passait sur NHK chaque matin ici au Japon venait de prendre fin. Il etait intitule:”DANDAN”, ce qui veut dire merci(a noter que dans le quotidien quand on remercie les gens on dit arigatou gozaimasu et non dandan). Une belle histoire que je ne saurai pas raconter ici. La dedans, un medecin pose la question a un medecin qui lui est encore stagiaire. Et voici la question du premier au second: “quel genre de medecin voudrais-tu etre? Celui qui regarde la maladie our celui qui regarde le malade”? Sans attendre la reponse, le medecin repond lui-meme et dit:”moi j’ame etre ce genre de medecin qui regarde le malade”. Personnellement, je trouve Jesus comme ce medecin qui regarde non pas la maladie,mais le malade dans son integralite. Je voudrais dire que Jesus voit au-dela de la maladie, il voit toutes les souffrances spirituelles et morales qu’endure le malade et veut donc le guerir totalement. Voila ce qu’il veut exprimer chaque fois qu’il dit:”ta foi t’a sauve”. Nous chretiens sommes appeles a comprendre Jesus sous cet angle la et reconnaitre qu’il veut notre salut intergal et par consequent lui faire completement confiance. Nous sommes appeles a nous ouvrir au salut non qui passe, ephemere donc, mais un salut qui demeure, un salut permanent, un salut qui nous libere totalement. Puisse le message de ce dimanche nous aider a renouvelr notre confiance en Jesus et en Dieu qui ne souhaite pas notre mort, amen.
13ème dimanche – année B – 28 juin 2009 – Evangile selon Marc 5, 21 – 43
Jésus le Libérateur
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Dimanche passé, nous avons vu que lorsque Jésus décide de partir en mission, ses disciples doivent s’attendre à traverser des tempêtes. Mais au cœur du péril, ils découvrent un Seigneur qui les sauve. Trois événements s’ensuivent : Jésus va à nouveau montrer sa puissance en libérant successivement un homme, une femme puis un enfant.
1. LIBERATION DE L’HOMME VIOLENT
D’abord, en abordant à l’autre côté du lac, en pays païen, se déroule un épisode très bizarre, non repris en liturgie. Voici que surgit un énergumène, nu, hantant les cavernes des tombeaux, se tailladant le corps avec des pierres, et que personne n’avait jamais réussi à ligoter. Mais ce fou est lucide: ” Que me veux-tu, Jésus, Fils de Dieu?”. D’une parole, Jésus le libère de ses démons qui s’engouffrent dans des porcs et le troupeau de se jeter dans la mer tandis que le sauvage retrouve son calme. Ainsi Jésus est capable de guérir l’homme hanté par la violence et d’apporter la paix dans une région ravagée. Mais, accourus et stupéfaits, les villageois, au lieu de se réjouir de la guérison du forcené, prient Jésus de s’en retourner dans son pays. Bien des gens refusent le Christ s’ils doivent consentir à perdre des revenus et renoncer …à “leurs cochonneries” !
L’évangile d’aujourd’hui embraie avec la suite de l’histoire.
* * *
On retraverse le lac pour rejoindre la Galilée où aussitôt une grande foule s’amasse autour de Jésus. Survient un pauvre papa qui implore:
Jaïre, un responsable de synagogue, tombe aux pieds de Jésus et le supplie: ” Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et vive”. Jésus partit avec lui; la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.
2. LIBERATION DE LA FEMME
Tout à coup dans la cohue, se glisse une femme qui souffrait d’hémorragies depuis 12 ans: elle avait vu beaucoup de médecins, dépensé toute sa fortune sans nulle amélioration. La Loi lui défendait d’être là car son état la rendait rituellement impure (Lévitique 15) et lui interdisait tout contact.
Ayant appris ce qu’on disait de Jésus, elle vient par derrière dans la foule et touche son vêtement. Car elle se disait: ” Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée”…A l’instant elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie. Jésus se rend compte qu’une force est sortie de lui: “Qui a touché mes vêtements ?”. Ses disciples sont surpris: ” La foule t’écrase et tu demandes qui t’a touché ?”. Alors la femme craintive et tremblante, se jette à ses pieds et lui dit toute la vérité.
La foule se pressait contre Jésus (comme aujourd’hui pour toucher une idole de la chanson ou du sport) mais ne “touchait” pas son être. La femme, elle, alors qu’elle ne pouvait se joindre au culte ni même toucher personne sous faute de transmettre son impureté, a bravé l’interdit, s’est approchée avec une folle espérance et le contact de foi avec Jésus l’a purifiée.
Sa démarche est-elle teintée de superstition, de magie ?…En tout cas Jésus ne le pense pas et il la félicite:
Jésus reprend: ” Ma fille, ta foi t’a sauvée; va en paix et sois guérie de ton mal”.
Malgré tous ses échecs précédents, elle ne s’est pas résignée à son état: elle a cru à ce qu’on lui rapportait de ce Jésus et elle a osé, elle a fait confiance.
La foi est un désespoir surmonté, une main tendue vers le Christ qui peut sauver.
Et la personne de Jésus guérit instantanément, sans condition, la pauvre qui humblement osait croire. Il la sauve de sa honte, de sa marginalisation, il lui restitue sa féminité, il la réintègre dans la communauté, il la comble de sa paix.
3. LIBERATION DE L’ENFANT
Des gens accourent de chez Jaïre et lui annoncent le décès de sa petite fille. Mais Jésus lui dit: ” Ne crains pas: crois seulement”. Il refuse que personne l’accompagne, sauf Pierre, Jacques et Jean. A la maison, des gens pleurent et poussent de grands cris. Jésus leur dit: ” Pourquoi cette agitation ? L’enfant n’est pas morte: elle dort” On se moque ! Avec le père et la mère et les trois disciples, Jésus pénètre dans la chambre. Il saisit la main de l’enfant et dit: “Talitha koum” – ce qui, en araméen, signifie: ” Jeune fille, lève-toi”. Aussitôt la petite se lève et marche (elle avait 12 ans). Tous sont complètement bouleversés. Jésus leur recommande que personne ne le sache; puis il dit de lui donner à manger”.
La mort arrêtait la petite dans l’enfance, au moment de sa puberté. Jésus lui rend un corps vivant, lui ouvre son avenir de femme qui pourra s’épanouir dans la future maternité. Qui est celui-là qui peut même libérer de la mort !!???
***
A l’inverse des autres évangélistes, Marc ne rapporte presqu’aucun discours de Jésus mais il accorde une place énorme à ses miracles : ici, à la fin de son 5ème chapitre, on a déjà lu 8 récits, souvent très détaillés, et en outre, il a noté à deux reprises que Jésus guérissait un grand nombre de gens (1, 34; 3, 10).
Tout son livre veut montrer la réalisation de la proclamation originelle de Jésus: ” Le temps est accompli: le Règne de Dieu s’est approché: convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle” (1, 15). Une réalité toute neuve est apparue sur la terre – “Dieu en Jésus a inauguré son royaume” – et cela se manifeste.
Il est donc faux de réduire l’Evangile à un système de croyances et de rites, à une évasion dans le monde éthéré des belles âmes. Faux de dédaigner le corps, de juger la maladie comme une fatalité ou un châtiment de Dieu, d’en appeler à la résignation. Certes l’essentiel exigé est ” Convertissez-vous, croyez à l’Evangile”: l’entrée sous le pouvoir divin appelle une réponse, un changement de vie, une FOI. Mais cette foi se joue aussi dans les corps. Ce n’est pas pour rien qu’un tiers des établissements qui soignent les malades du sida en Afrique est tenu par les Eglises.
Marc présente Jésus comme un guérisseur – des corps par ses contacts et des âmes par le pardon (2, 10; 2, 17). Les souffrants sont des personnes en appel, ils accourent vers Jésus avec cris et larmes. Et Jésus, loin de se détourner d’eux, de trouver leur démarche intéressée et superstitieuse, sait reconnaître en eux un élan de foi, de confiance.
Aujourd’hui, loin d’appuyer la foi, les récits de miracles constituent pour beaucoup un obstacle: ils y soupçonnent un ramassis de légendes. Il nous est impossible de vérifier l’authenticité de faits perdus dans un passé révolu car Marc raconte sans nulle intention d’ apporter les preuves de qu’il dit.
En effet le problème n’est pas là. C’est à nous de rendre vraies ces pages anciennes en les réalisant aujourd’hui:
Être une Eglise qui ose voguer vers de nouveaux rivages.
Prête à subir oppositions, orages, tempêtes.
Certaine que son Seigneur que l’on dit “endormi” ou mort peut se lever vivant, Sauveur de son Eglise chahutée.
Pénétrer dans les zones de conflit où la violence des hommes fait des ravages
et y faire entendre la douce Voix de son Seigneur capable d’apporter la paix.
Cesser d’inférioriser la femme et de dresser des tabous.
Tendre la main aux enfants, les éveiller à la vraie vie, les aider à “faire les passages”.
Oser proclamer, aux jours de deuil, que le défunt est “endormi”
et que le Ressuscité le fera participer à sa Vie nouvelle.
Car l’Evangile ne sera jamais une lecture pieuse ni un document livré à nos scalpels: il est interpellation, ouverture de l’avenir et de la libération du lecteur (homme, femme ou enfant). A une condition unique: qu’il ait la foi, la confiance absolue en son Seigneur, maître de l’impossible.
” NE CRAINS PAS: CROIS SEULEMENT “.
R. D
Dès le début de ma lecture de ton homélie, Père Jean, une parole de Jésus m’interpelle : “Je suis venu pour que tous les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance.”
Comme ces mots sont vrais ! Jésus m’a rendu la vie et une vie abondante ! En effet, grâce à Lui, je sers beaucoup mieux les miens et je suis plus attentive à tous ceux que je côtoie. D’autre part, à notre époque, nous avons tellement de moyens de connaître la parole de Dieu, que je trouve merveilleux de Le rencontrer à n’importe quel moment de la journée et cela n’importe où;
J’ai maintenant une relation VRAIE avec le Seigneur et depuis cette réalité, je m’entends bien mieux avec tous ceux qui m’entourent. DIEU M’A DONNE LE DON D’AIMER MON FRERE OU MA SOEUR.
C’est pourquoi je suis très attentive à chacun. Samedi, en revenant de la Mairie, j’ai rencontré une femme en chemise de nuit ainsi que son Papa en pyjama dans la rue. Le Papa perd la tête et j’ai porté aide à sa fille rien qu’en l’écoutant exprimer son angoisse. Finalement, tout s’est arrangé.
Je veille aussi à maintenir de bons liens de voisinage. De temps en temps, je glisse un petit mot dans leur boîte aux lettres et les voilà tout contents !
Mon mari Henri est en vacances pour trois semaines dès le premier juillet. Je me fais la promesse irrévocable qu’il passe ses vacances sans élever la voix. C’est un challenge que j’ai réussi l’année dernière !
Père Jean, tu parles de l’inévitable souffrance avec laquelle nous vivons tous, plus ou moins. Eh bien voilà ce que dit le Père Guy Gilbert au sujet de Dieu et la souffrance :
“La souffrance use l’espoir et la foi. “Au point parfois de douter de Dieu. Pourtant, Dieu n’est pas méchant. Si Dieu créait la souffrance, IL serait un pourri. L’origine
de la souffrance reste un mystère. Il faut partir d’elle pour aller vers Dieu.
Nous élever par rapport à la souffrance.
Toute souffrance sert à quelque chose. Il faut que
tu l’acceptes, que tu la portes. Et Dieu, mystérieusement, te donnera les
réponses. A tous les hommes, Il indique le Christ. Car, comme l’a dit si
bellement Paul Claudel ; “Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance, IL n’est
pas venu l’expliquer mais IL est venu la remplir de sa présence”.
PERE GUY GILBERT
Je trouve ces mots très consolants. Dieu, je ne le dirai jamais assez, est toujours là pour moi autant dans l’adversité que dans le bonheur du quotidien. JE PEUX TOUJOURS COMPTER SUR LUI. Quant à Lui, il ne me demande que le OUI que je peux offrir en ce moment-ci de ma vie.
Notre Seigneur Jésus-Christ est merveilleux. Il ne veut que notre bonheur, SUR LA TERRE COMME AU CIEL.
Portez-vous bien !!!
Christiane
Où allons-nous ?
Le monde dans lequel nous vivons n’a rien d’un monde parfait. Les accidents mortels, les crimes, le terrorisme, mais également la famine, les maladies, les divisions, les guerres, … que de souffrances humaines. Chaque jour les médias en rapportent le témoignage. Ce qui comble le tout et interroge particulièrement le sens de notre vie sur terre c’est bien la mort, à laquelle finalement et malgré toutes les recherches scientifiques nul n’échappe.
A-t-elle un lendemain, une prolongation dans un au-delà ? S’il en est ainsi où est la vérité ?
Chrétiens – mais nous ne sommes pas les seuls – nous croyons en Dieu, en un Dieu qui s’est révélé dans l’histoire humaine et a donné réponse à nos interrogations.
Ainsi la 1ère lecture de la Sagesse. « Dieu n’a pas fait la mort ». « Il a créé l’homme pour une existence impérissable ». Il a fait même de lui « une image de ce qu’il est en lui-même », donc avec en son esprit la faculté d’aimer dont l’Esprit divin est la source.
La mort ? « Elle est entrée dans le monde par la jalousie du démon ». C’est dire que les humains ne sont pas les seules créatures de Dieu ayant un esprit, mais qu’existent, nous l’apprenons dans la Bible, la révélation de purs esprits, d’anges fidèles au Seigneur, et de ceux qui se sont tournés contre lui, démons gardant encore une possibilité de nuire à l’homme par des tentations malfaisantes.
S’il y a une vérité, c’est bien déjà celle que nul n’échappe à ces tentations. Nous sommes un peuple pécheur ! « Je t’exalte, Seigneur, toi qui me relèves ». Si nous sommes peuple pécheur nous pouvons être aussi, comme l’indique le Psaume 29, un peuple nouveau où chacun peut se rebâtir : « tu m’as guéri, fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais dans la fosse ». Dieu aime à pardonner, à nous relever et c’est par Jésus Christ qu’il opère cette résurrection. « Que sans fin je te rende grâce !»
St Paul (2ème lecture) s’adressant à des chrétiens de Corinthe – et à nous – retrace justement cet amour de Dieu « dans la générosité de notre Seigneur Jésus Christ ». Jésus Christ n’est pas légende et son Evangile peut et devrait être connu comme Parole de Dieu pour tous les hommes, de toutes les nations et de tous les temps. A la générosité du Christ, Fils de Dieu, qui a accepté de donner sa vie pour que nous vivions éternellement, nous sommes invités nous aussi, à devenir « riches par sa pauvreté ». Cela réclame esprit de pauvreté et de partage auquel St Paul ajoute « l’égalité ». Pour le Seigneur nul n’est au-dessus des autres et notre civilisation de l’argent doit s’effacer devant la civilisation de l’amour.
Dans l’Evangile (Marc 5, 21-43) en redonnant vie à une jeune fille de 12 ans, Jésus démontre sa puissance divine sur la mort. « Talitha koum », « Jeune fille, je te le dis, lève-toi », l’enfant « se leva et se mit à marcher ». En retrouvant l’amour du Christ en nos cœurs naît une invitation à nous relever, à reprendre vie nouvelle avec Jésus. Marcher avec Lui c’est devenir des chrétiens fidèles au Seigneur mais aussi conquérants, en ce sens que nous avons à révéler Jésus Christ comme Fils de Dieu Sauveur du monde, et à témoigner par notre vie donnée aux autres de la vérité du Christ et de son Evangile.
N’oubliez pas de « la faire manger » dit Jésus aux parents de la ressuscitée. N’oublions pas que le Christ se donne particulièrement en nourriture dans l’Eucharistie. Avec lui vivons dans l’espérance de la vie éternelle et de la résurrection. Morte est la mort !
Voici une homélie du Père Meynen en MP3
http://meynen.homily-service.net/an2006/mp3/b13dmann.mp3
c tellement bien fait que je désir le recevoir dans ma boite pour méditer les texte du dimanche avant la messe .merci et union de priére
Inspirés par la confiance de Jaïre et de la femme guérie par Jésus, approchons-nous du Seigneur avec l’assurance qu’il se laissera toucher par notre prière.
– Aux personnes qui auront à prendre d’importantes décisions dans les jours qui viennent, accorde, Seigneur, ton Esprit de vérité. Guéris-nous de tout mal, Seigneur.
– Aux hommes et aux femmes qui participent activement à des projets d’évangélisation, accorde, Seigneur, la joie de te servir. Guéris-nous de tout mal, Seigneur.
– Aux personnes qui souffrent dans leur cœur et leur corps, accorde, Seigneur, la paix et le salut. Guéris-nous de tout mal, Seigneur.
– À nos communautés qui cherchent à vivre toujours plus proche de toi, accorde, Seigneur, le bonheur d’annoncer et de vivre ton Évangile. Guéris-nous de tout mal, Seigneur.
Dieu notre Père, toi qui nous as créés à ton image, fais en sorte que sans cesse nous reflétions ta présence dans nos milieux. Nous te le demandons par ton Fils Jésus Christ, par qui tu nous guéris et nous sauves aujourd’hui et pour les siècles des siècles. Amen.